OOTD - Est-ce que mes parents seraient déçu d’apprendre que je fréquente un homme ? Je ne sais pas. D’ailleurs j’hausse les épaules à la question de Haru avant d’ajouter :
« Très sincèrement, on n’en a jamais parlé alors je ne sais pas. Ils ne sont pas homophobes, en tout cas, ils n’ont jamais rien dit qui le laisse à penser devant moi. Mais si ça concerne leur fils… ça je ne sais pas. »
Mais ils vivent en Australie et je suis désormais au Japon, alors la question ne se pose pas vraiment. Du moins pas tout de suite, en plus avec Haru on envisage à peine le fait de se fréquenter. Ce n’est pas sérieux entre nous, du moins pas encore alors j’ai le temps de voir les choses venir.

Comme nous avons fini de diner, je propose à Haru d’attendre son chauffeur dehors. Il m’explique qu’il ne devrait pas tarder et j’acquiesce tout en baillant. Je n’avais pas réalisé à quel point j’étais fatigué. Il faut dire que ma soirée a été riche en émotion avec notamment deux déclaration d’amour…

Haru paie la note et je le remercie, lui promettant de l’inviter lors de notre prochaine sortie. Une fois sur le trottoir, je constate avec surprise que son chauffeur est déjà là. Je m’installe sur la banquette arrière, à côté de Haru qui me propose de dormir dans une chambre d’ami plutôt que la sienne. Je lui souris et lui réponds :
« Tu es gentil mais je croyais que tu voulais qu’on dorme ensemble ? On pourra discuter une partie de la nuit. »
Comme je suis un peu fatigué et que nous avons décidé d’être proche, je pose ma tête contre son épaule le temps du trajet, sans pour autant fermer les yeux. Je ne le fais pas de peur de m’endormir.
« Tu habites loin d’ici ? »

OOTD - Bien sûr, les gens acceptaient toujours mieux l'homosexualité quand ça ne les concernait pas de près. Haru acquiesce avec une pointe de déception, même s'il peut comprendre la situation de Eric.

Un peu cpmme mon père... Il n'a pas le choix d'accepter mais ça ne lui plaît pas et il préfère fermer les yeux.

Sur sa personne entière mais ça, il se retient bien de l'ajouter. Une fois dans la voiture, Haru sent son coeur battre très vite maintenant que Eric se trouve si près de lui. Ce dernier lui laisse même savoir, à sa façon, qu'il préfèrerait dormir avec lui et discuter toute la nuit. Il n'aurait pu espérer mieux et il lui offre son plus beau sourire.

Parfait! Mon lit est grand tu verras.

Mais pas trop au point de ne pas se toucher, heureusement. Eric pose alors sa tête sur son épaule et Haru se sent envahi d'une vague de chaleur. Il inspire son odeur et ne peut s'empêcher de glisser une main dans ses cheveux.

Non... On devrait y être bientôt.

Ce qui est dommage, il aurait souhaité que ce moment dure toujours. D'ailleurs, la voiture ne tarde pas à s'arrêter devant une grande maison de style traditionnel avec de grands jardins.

OOTD - Ce que Haru me raconte sur son père m’inquiète un peu et ne me donne pas très envie de le rencontrer. Qui sait comment il pourrait réagir en me voyant avec son fils ? Après tout, je suis un homme et surtout je suis un étranger. Je chasse néanmoins mes appréhensions, me disant que si ça tourne mal, je n’aurais plus qu’à rentrer chez moi en taxi. Ce n’est pas une perspective qui m’enchante. En effet, je sens la fatigue me gagner au point que je finis par poser ma tête contre l’épaule d’Haruto. Je ferme un instant les yeux, souriant en sentant ses doigts dans mes cheveux. Quand je lui demande s’il habite loin d’ici, il me répond qu’on y arrivera bientôt. Je crois que je m’endors sur ces paroles car je sursaute lorsque la voiture s’arrête.

La maison d’Haru est impressionnante. Elle a tout de la maison traditionnelle japonaise et en y entrant, je sens mes entrailles se nouer alors que mon rythme cardiaque s’accélère. Je ressens un mélange d’appréhension et d’excitation.
« Est-ce que tu as du personnel de maison ? »
Autre que son chauffeur ? D’ailleurs j’ignore pourquoi, mais je parle à voix basse tout en le suivant à l’intérieur, fasciné par cette demeure.
« Est-ce qu’on doit saluer tes parents avant ou est-ce qu’on va se coucher directement ? »
Je dois avouer que je ne serais pas contre lui emprunter des vêtements propres car les miens sentent la fumée de cigarette et l’alcool.