Beware of Nemesis
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Un moment de répit - ft. Hoshino Mitsue
Koizumi Yûji
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15 août - Après Obon

Yûji et Mitsue étaient à Kyôto depuis environ deux jours. Les festivités de Obon se déroulaient dans l’ancienne capitale entre le 13 et le 15 août environ. Pendant ces deux jours, ils avaient donc participé à diverses activités destinées à rendre hommage aux ancêtres et aux défunts. Yûji n’avait pas mis les pieds ici depuis des années. Entre ses dix ans en Corée du Sud où il n’était venu qu’une fois à Tokyo pour le travail, et les deux dernières années mouvementées, il n’avait pas fait le déplacement. En 2020 et 2021 il n’avait pas daigné se déplacer à cause des relations houleuses avec son père. Mais finalement, cette année, après une longue discussion avec Miteuse, il avait accepté l’idée que le reste de sa famille n’avait pas à souffrir du manque de communication entre son père et lui.

Le plus difficile avait été de croiser ce dernier au cimetière, de manger au restaurant tous ensemble, et de faire passer Mitsue pour une amie proche qui habitait la région. Yûji n’aimait pas mentir, mais il n’était pas encore prêt à déballer sa vie privée à toute l’assemblée. Bien sûr, sa mère n’était pas dupe et avait certainement compris la profondeur de leur relation, mais elle avait visiblement respecté le choix de son fils. Mitsue avait donc été présentée comme une amie vivant à Kyoto, qui s’était aussi recueillie au cimetière et était venue saluer Yûji et sa famille. Ils étaient donc arrivés séparément et Yûji avait obtenu l’autorisation qu’elle se joigne à eux pour le repas. Qui s’était relativement bien passé, malgré le grand silence de M. Koizumi durant tout le repas, qui n’avait accordé aucun regard à son fils unique. La tension avait été palpable.

Le couple avait par la suite raccompagné la partie de la famille qui vivait à Tokyo jusqu’à la gare de Kyoto, de laquelle ils rentraient en shinkansen. Ils étaient enfin seuls, enfin libres de passer du temps ensemble, pour eux et eux uniquement. Bon, maintenant qu’il commençait à jouer dans des drama avec des rôles un peu plus importants, certaines personnes pourraient reconnaître Yûji dans la rue, mais aucune chance qu’ils connaissent Mitsue. Comme celle-ci faisait physiquement mature, visuellement, leur différence d’âge ne se voyait pas.

Yûji ne connaissait pas trop la capitale culturelle, il s’y rendait souvent petit mais n’en gardait pas de souvenirs très ancrés pour le coup. Le genre de souvenirs que si le dénommé Némésis qui sévissait sur la capitale décidait d’effacer, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Mais inutile de se porter la poisse. Ils n’étaient là que quelques jours et c’était à cause des rumeurs de ce jeu sombre qu’ils avaient décidé qu’ils ne resteraient qu’un jour ou deux maximum de plus, quitte à partir visiter une autre ville alentour pour profiter de leurs vacances. Kobe, par exemple, ou Osaka.

Pour Mitsue, c’était la première fois à Kyoto puisqu’elle avait grandi aux Etats-Unis et semblait être restée à Tokyo uniquement pendant ses études. Ils avaient donc décidé d’aller se promener sur le chemin des philosophes qu’ils avaient trouvé sur un site de recommandations de sites à visiter, et ils iraient sûrement jusqu’au temple Kinkakuji.

«  Je suis content de pouvoir passer un peu de temps tranquille, après toute cette agitation. »


Les deux amants marchaient main dans la main, chose qui était tout simplement inenvisageable à Tokyo. Yûji était loin d’être quelqu’un de démonstratif, mais du fait de toutes les restrictions qui planaient autour de leur couple, il était enclin à faire quelques entorses à ses habitudes de loup solitaire. Il ne mesurait toujours pas sa chance de partager la vie de la jeune femme depuis maintenant un peu plus de six mois. Cela faisait tellement d’années qu’il n’avait pas été impliqué dans une relation de couple sérieuse, il était encore extrêmement maladroit.

« Je voudrais te remercier d’avoir été là, avec ma famille. Je n’y serais pas allé seul. Et … Désolé de t’avoir fait mentir sur nous. »


Leur situation était plus compliquée que ce qu’ils auraient souhaité et il fallait faire chaque chose en son temps, même si ça impliquait de devoir manipuler un peu la vérité le temps de mettre les pièces du puzzle dans l’ordre. Mais après cette réplique, il ne parlerait probablement plus de sa famille. S’ils ne devaient passer qu’un jour ou deux ici, de peur de se faire attraper par Némésis, il voulait en profiter. Mais de toute façon, il y avait peu de chance qu’il s’attaque à des gens de passage dans la capitale, non? Il visait plutôt les citoyens ? C’était ce dont Yûji essayait de se convaincre.

Hoshino Mitsue
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Après plusieurs mois de relation, c'était la première fois que Yûji et moi nous éloignions de Tokyo. Pourtant, ça n'avait pas été facile de le convaincre. Parce que la raison de notre présence dans l'ancienne capitale concernait surtout Yûji. En effet, le mois d'août est la période à laquelle se déroule les festivités de Obon, l'occasion de se retrouver en famille et d'aller se recueillir sur la tombe de ses ancêtres. Mais il s'avère que la famille est justement un sujet épineux pour l'homme qui partage ma vie. Sa relation avec son père n'a pas évolué depuis que nous sommes en couple et je suis bien placée pour comprendre qu'il n'ait pas envie de renouer plus de contacts avec lui. Pour faire simple, disons que la famille, ce n'est pas tout rose non plus de mon côté. Mais dans le cas présent, ce n'est pas de moi qu'il s'agit et même si Yûji préfère éviter le sujet, je sais qu'au fond, la situation lui pèse et que même s'il ne veut pas forcément renouer le contact avec son père, il espère un jour avoir une vraie discussion avec lui.

Finalement, après une longue conversation, j'avais fini par le convaincre de venir à Kyoto et comme c'était les vacances d'été, je l'avais accompagné, lui promettant que je le soutiendrais. Seulement voilà, comme si ce n'était déjà pas assez compliqué, notre couple était toujours un couple caché. La carrière de Yûji commençait à décoller et il arrivait parfois qu'on le reconnaisse dans la rue. Ajoutant à cela notre différence d'âge et le fait qu'il ai été mon professeur, il avait toujours été hors de question pour nous de nous afficher en public. De la même façon, ni lui, ni moi n'avions annoncé à nos familles que nous avions désormais quelqu'un dans notre vie. Alors comment justifier ma présence à ses côtés ? Il avait fallu mentir et je savais que ça coutait à Yûji, le mensonge était bien une chose qu'il détestait. Mais les circonstances ne nous laissaient pas vraiment le choix. Alors nous avions décidé qu'il me présenterait comme une amie et que nous arriverions séparément pour que ça soit plus crédible. Heureusement que nous étions tout les deux doués pour jouer la comédie.


Une fois les présentations passées, j'avais accompagné Yûji et sa famille au restaurant et je dois avouer que je n'avais pas été très à l'aise. Même si personne n'y avait fait la moindre allusion, il y avait comme une tension qui planait au dessus de la tablée et il ne fallait pas chercher longtemps avant de se rendre compte d'où elle venait. Le père de Yûji n'avait pas prononcé un mot de tout le repas et même si j'avais évité de trop porter mon attention sur lui, j'étais presque certaine qu'il n'avais pas posé les yeux sur son fils une seule fois.

Nous avions ensuite raccompagné une partie de sa famille jusqu'à la gare avant de nous retrouver enfin seuls. Nous avions décidé de profiter de l'occasion pour visiter un peu Kyoto. Un ou deux jours maximum. La ville étant en ce moment la cible d'un jeu tordu, il valait mieux ne pas tenter le destin. Autant dire que notre vie était déjà bien assez compliquée en ce moment. C'est pourquoi notre séjour serait court, mais peut être irions nous visiter une autre ville avant de reprendre le chemin de la capitale.

Je ne connaissais rien de Kyoto et les souvenirs de Yûji se résumaient à de vagues souvenirs d'enfants, il nous avait donc fallu consulter un site de recommandations avant de nous décider où aller. Notre choix s'était finalement porté sur le chemin des philosophes pour une petite balade.
Dans un geste qui avait semblé tout à fait naturel, il avait pris ma main dans la sienne, geste qui pouvait sembler anodin lorsqu'on était en couple, mais pas pour nous. Déjà parce que Yûji était quelqu'un qui n'était pas démonstratif, encore moins en public et surtout parce que chez nous, il aurait été impensable que nous nous affichions clairement en couple en extérieur. Mais j'avais accueilli ce geste avec plaisir, entrelaçant mes doigts aux siens. Après quelques pas dans le calme, la voix de Yûji avait brisé le silence.

«  Moi aussi, ça fait du bien de pouvoir se retrouver rien que tout les deux. »

Je savais que le répit de ne serai que de courte durée et qu'une fois de retour à Tokyo, les choses reprendraient leur court comme avant, alors, j'avais bien l'intention de profiter des quelques jours que nous offrait cette parenthèse. J'arrêtais notre marche lorsque Yûji évoqua sa famille. Je savais qu'il n'aimait pas en parler, c'est pourquoi j'avais préféré ne pas aborder le sujet. Sans lâcher sa main, j'allais me placer face à lui pour pouvoir croiser son regard.

« Tu n'as pas à me remercier pour ce genre de chose, ni même à t'excuser. Je t'avais dis que je te soutiendrais quoi qu'il arrive. Et mentir sur nous était surement un moindre mal vu la situation. »

Je me demandais si toute sa famille avait cru à notre fausse histoire d'amitié. Personne n'avait fait la moindre remarque à propos de ça et j'avais tenté au mieux de ne pas trahir mes sentiments pour lui, mais parfois malgré tout les efforts qu'on y met, les yeux ne peuvent pas mentir. Je n'avais jamais connu de relation comme celle-ci, j'étais tombée éperdument amoureuse de cet homme et cacher mes sentiments pour lui aux yeux du monde n'était pas toujours facile. J'espérais avoir été assez convaincante.

« Tu crois qu'ils ont cru à notre histoire ? »

Koizumi Yûji
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15 août - Après Obon

Vivons bien, vivons cachés disait-on. A l’ère des réseaux sociaux où tout le monde s’affiche à droite et à gauche, ce n’était pas plus mal au fond d’être discrets sur sa vie privée. Quoique les Japonais semblaient un peu échapper à la vague internationale du m’as-tu vu, peut-être une question de culture. Dans tous les cas, il n’était pas commun d’étaler son couple et cette vision correspondait bien à nos deux protagonistes. Cependant il était parfois difficile de se dire que même dans leur cas, il n’y avait pas de place pour un petit geste discret mais spontané d’affection. Ils n’avaient pas trop le droit à l’erreur de peur de laisser éclater des scandales irréparables. Yûji ne se souvenait que trop bien de son ancien camarade et collègue Yoon Min Ho qui avait choisi d’annoncer publiquement sa relation avec sa petite amie qui n’était pas issue du milieu du show-bizz, et ça avait fait un sacré bordel. Sa partenaire s’était faite harceler par les fans, et ils avaient dû finir par vivre cachés. Yûji ne voulait en aucun cas imposer quelque chose de similaire à Mitsue. Bien sûr, le jeune homme n’avait pas autant de fans que Min Ho à l’époque, et même si quelques personnes le reconnaissaient encore de l’époque de PRAYER, ce ne serait pas aussi dramatique. Cependant, ils souffraient d’un facteur plus aggravant : la différence d’âge et leur statut de professeur / élève. Et ça, ça ne pardonnerait ni à l’un ni à l’autre. Si encore ils évoluaient dans des domaines non médiatisés, cela pourrait facilement se camoufler. Mais il était acteur et elle prévoyait une carrière dans la danse après la fin de ses études, donc des domaines où l’image avait son importance.

C’était entre autres pour éviter ce genre de scandales que le couple s’était senti obligés de mentir à leur entourage. Actuellement, personne n’était au courant de leur relation. Si Yûji pensait que sa mère avait potentiellement découvert le pot aux roses -après tout c’était sa mère, elle le connaissait si bien et avait très certainement remarqué son changement d’attitude-, elle n’avait rien dit et il en était reconnaissant. Mais déjà que les tensions étaient palpables entre son père et lui, s’il revenait dans la vie de ce dernier avec une telle révélation, il serait sans doute impossible d’avoir une discussion avec lui. M. Koizumi était une personne très conservatrice et à cheval sur les principes et les codes régissant le pays. Apprendre que son fils entretenait une relation, aussi sérieuse, saine et consentante soit-elle, avec une jeune femme de dix ans sa cadette qu’il avait eu en étudiante l’aurait certainement rendu fou.

Ils se retrouvaient là à se balader main dans la main sur le chemin des philosophes. Un geste anodin pour certain mais si significatif pour eux. Eux qui vivaient cachés et ne pouvaient être proches qu’à l’abri des regards indiscrets. Il était heureux de sentir la chaleur de la main de Mitsue dans la sienne dans un lieu qui n’était pas les quatre murs de son appartement à Seiseki. Il avait exprimé tout haut son contentement d’être enfin seul avec elle, avis qu’elle partageait aussi.

« Oui. Loin de tous les problèmes de la capitale. »


Yûji était toujours pareil à lui-même. Peu loquace, n’exprimant que l’essentiel. Discret sur ses sentiments, discret sur ses pensées. Mais Mitsue semblait lire en lui au-delà des apparences et il était reconnaissant d’avoir rencontré quelqu’un qui cherche à le comprendre malgré sa carapace solide. Il ne pensait pas que cela serait possible un jour, lui, l’oiseau solitaire, incapable de sociabiliser sincèrement avec les gens. Mais pourtant elle était à ses côtés depuis plusieurs mois maintenant, et lui apportait bien plus que ce qu’elle imaginait, et que ce qu’il pourrait lui apporter.

Lorsqu’elle se plaça devant lui pour planter ses yeux dans les siens, il ne put s’empêcher de lui adresser un sourire attendri. Lui qui ne souriait pourtant jamais. Elle souligna qu’elle lui avait dit qu’elle le soutiendrait quoi qu’il arrive et que selon elle, le mensonge était un moindre mal vu leur situation complexe. Il acquiesça silencieusement, elle avait raison. Ca l’ennuyait de mentir, mais c’était ainsi. Elle lui demanda alors s’il pensait qu’ils avaient cru à la supercherie.

« Les parents éloignés, je pense que oui. Mon père aussi, vu qu’il ne nous a prêté aucune attention, on a pas pu se trahir. En revanche, je pense que ma mère nous a percés au grand jour. Elle me connaît trop bien pour savoir que je n’aurais jamais ramené une amie, même croisée par hasard, à un repas de famille. »


Avec le recul, ce n’était pas le mensonge le plus crédible qu’ils aient pu proposer, mais au moins aucun scandale n’avait éclaté.

« Mais parlons de choses plus joyeuses. Tu voudrais aller où après Kyoto ? »

Hoshino Mitsue
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Pour vivre heureux, vivons cachés, c'était une phrase qui nous collait à la peu en tant que couple. Depuis environ six mois, il nous avait fallu être sur nos gardes en permanences, redoubler d'ingéniosité et de stratagèmes pour ne pas que quelqu'un se doute de quoi que se soit. Ça avait été d'autant plus compliqué que des rumeurs avaient déjà couru à notre sujet avant même que notre relation amoureuse débute. Je me souviens encore de ce jour où nous nous sommes croisé dans la rue, le jour où j'ai pris conscience de mes sentiments pour lui, de cette irrésistible attraction qui me poussait vers lui. Pendant un instant qui avait semblé suspendu, loin de tout le reste, nous avions cédé à la tentation, nous embrassant pour la première fois. C'était un souvenir bien ancré dans ma mémoire, un souvenir que je chérissais, parce qu'il marquait le début de notre relation. Ça avait été la seule et unique fois où nous nous étions laissé allé dans un lieu public. Depuis, nous vivions notre amour cachés, à l'abris dans son appartement. En dehors des ces murs, nous étions obligés de faire semblant et je devais bien admettre que ce n'était pas toujours facile.

Alors oui, ces quelques jours loin de chez nous étaient une bouffée d'air que j'accueillais avec plaisir. Je n'avais pas réalisé à quel point nous étions sous pression. Mais c'était une chose qui avait été claire entre nous depuis le début. Nous évoluons tout deux dans des domaines où l'image est plus importante que tout le reste. Notre relation était déjà tabou pour des gens inconnus, mais ça l'était encore plus lorsqu'on y ajoutait la notoriété. Je savais que ma carrière pouvais être finie avant même d'avoir commencé si notre couple venait à être découvert et c'était un risque que j'étais prête à prendre par amour. En revanche, ce qui m'inquiétais d'avantage était le risque que prenait Yûji. Lui dont la carrière d'acteur commençait enfin à décoller, il touchait son rêve du bout des doigts et être avec moi représentait un risque qui pourrait tout détruire et je l'aimais trop pour être la cause de son malheur.

Alors oui, nous étions constamment obligé de mentir, sur nous et les liens qui nous unissaient. Et je savais que Yûji détestait ça, j'étais bien placée pour le savoir, il m'était arrivé de lui mentir une fois alors que nous n'étions pas encore ensemble et s'il avait été compréhensif cette fois là, j'avais bien saisi qu'il préférait une vérité qui blesse plutôt qu'un mensonge.

Au bout de quelques pas, il m'avait sortie de mes pensées, évoquant le bonheur d'enfin être loin de chez nous, bonheur partagé. Je m'étais placée face à lui, c'était bien plus agréable pour discuter et il m'avait souri, j'adorais le voir sourire de cette façon, mais j'adorais tout chez lui. Automatiquement, je lui rendit son sourire. Je lui avais alors demandé s'il pensait que sa famille avait cru à notre petite comédie. Je l'écoutais attentivement quand il me répondit que le mensonge avait dut prendre sur la majorité, mais que sa mère avait du comprendre que nous étions plus que des amis. N'importe qui aurait répondu quelque chose comme, c'est normal, les mères sentent ce genre de chose… Mais pas moi, parce que ma mère n'était pas ce genre de mère. Je me demandais alors ce qu'aurai pensé ma mère de notre relation, non pas que son avis m'importe en soit, mais je suis certaine que ce n'était pas ce qu'elle s'était imaginé pour moi. Mais mon bonheur lui importait peu alors son avis, je m'en passerais bien.

« Dans ce cas, il faudra peut être qu'on lui dise la vérité ? »

Et qu'on présente nos excuses pour cette supercherie ? Mais je n'avais pas la moindre idée de ce qu'en pensait Yûji, la famille n'était pas un sujet que nous abordions souvent, encore moins pour évoquer l'idée de leur parler de notre couple. Et il s'agissait de la mère de Yûji, c'était à lui de voir s'il était prêt pour ça. Mais visiblement, il ne souhaitait pas en parler plus pour le moment, préférant se reconcentrer sur le moment présent et les quelques jours de répit que nous avions.

« Je ne sais pas trop, il y a tellement de choses à voir rien qu'ici à Kyoto, si seulement il n'y avait pas ce jeu… Mais pourquoi pas Osaka ? Ou Nara ? J'aimerai bien visiter le musée national un jour. »

J'adorais passer du temps dans les musées, alors forcément, je ne pouvais pas cacher mon enthousiasme à cette idée, mais maintenant que j'y pensais, je ne savais même pas si c'était quelque chose qui plaisait à Yûji, nous n'avions jamais l'occasion de faire des sorties alors la question ne s'était jamais posée.

Koizumi Yûji
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La relation amoureuse entre Yûji et Mitsue était voué à être complexe, mais cela la rendait aussi unique, passionnée et forte. N’importe qui n’étant pas un minimum impliqué et sincère aurait rapidement abandonné la partie au vu des obstacles qui en barraient la route. Les deux protagonistes risquaient d’autant plus leurs carrières respectives, alors ce n’était pas le moment de jouer à cela si leurs sentiments n’étaient pas sincères.

Du plus loin qu’il remonte, les relations de Yûji avaient toujours été d’une complexité sans précédent. Il y avait eu cette fille, la première qu’il avait rencontrée à Séoul, et avec qui cela s’était terminé brutalement. Si brutalement qu’il avait renoncé en l’amour, et commencé à travailler dans un bar à hosts pour se dissuader de se remettre avec quelqu’un. Après elle, il n’y avait eu personne. Lui-même avait pu être attiré par d’autres femmes, mais c’était toujours resté platonique. Même s’il était certain que si Su Jin n’était pas partie subitement sans prévenir, il aurait pu se passer quelque chose à l’époque. Cela remonte à plus de 5 ans. Quant à son ancienne collègue musicienne, Eun Sil, le grabuge autour de leur groupe avait eu raison de Yûji qui n’avait pas envie de faire n’importe quoi juste pour un coup de coeur passager. Pourtant, s’agissant de Mitsue, il était prêt à soulever des montagnes. Il était tombé amoureux pour de bon, et le reste lui importait si peu à côté de ce qu’il ressentait pour elle et de ce qu’elle lui apportait. Alors ils verraient bien où ça les mènerait. Peut-être très loin, peut-être dans les abysses. Mais ils y allaient, ensemble.

Yûji avait rompu le silence paisible pour exprimer sa joie d’être ici, que partageait Mitsue. Celle-ci s’enquit cependant rapidement de savoir si la famille de son amant avait gobé le vilain mensonge proféré ou non. Le jeune homme était persuadé que seule sa mère avait découvert le pot aux roses, les autres ne lui témoignant pas assez d’intérêt et d’attention pour voir les détails. La jeune femme suggéra de dire la vérité à sa père. Yûji laissa un silence planer un instant, avant de répondre calmement :

« Oui. J’ai l’intention de lui dire la vérité en temps voulu. Il faut que je réfléchisse à comment aborder le sujet. »


Il savait que ce ne serait pas simple mais que Mme Koizumi avait toujours souhaité son bonheur avant tout. Elle comprendrait sa position même si, en tant que mère responsable, elle lui passerait certainement un sacré savon d’être allé s’enticher d’une étudiante en tant que professeur. Elle lui ferait sans doute toute une leçon sur l’éthique, le respect des codes et tout le reste, puis elle rirait de bon coeur en disant que tant qu’il était heureux, c’était le principal. Puis elle le mettrait en garde contre la réaction de son père qui serait loin d’être aussi positive. Il le savait.

Le professeur avait souhaité changer de sujet pour ne pas toujours parler des choses qui fâchent, pour une fois qu’ils passaient des pseudo vacances ensemble ; il avait donc demandé à Mitsue où elle souhaitait se rendre après Kyoto. Lui qui adorait cette ambiance traditionnelle, la nature, les temples, il y serait bien resté plus longtemps, mais ce foutu jeu leur faisait assez peur pour ne pas qu’ils s’éternisent.

« Ce jeu vient tout gâcher. J’aurais adoré visiter davantage Kyoto aussi, j’apprécie beaucoup l’ambiance de la ville. Même s’il y a beaucoup de touristes. »


Il était vrai que l’ancienne capitale japonaise comptait presque plus de touristes que de locaux et ça cassait un peu l’ambiance, mais il savait faire abstraction. Mitsue avait suggéré d’aller à Osaka ou Nara, car elle souhaitait visiter le musée national. Yûji n’aurait jamais pensé rencontrer une femme avec qui partager sa vie qui aime autant la culture que lui. Il serait ravi de visiter ce musée avec elle.

« Ca serait une très bonne idée d’activité, ça. Je suis partant. Nara doit être une belle ville, je ne suis jamais allé. Osaka, j’ai le souvenir d’une ville très animée et bruyante, j’imagine que ce sera très différent d’ici. »


Yûji ne connaissait pas bien la région du Kansai, ayant toujours grandi à Tokyo avant d’émigrer en Corée du Sud. Il n’en savait que les « on dit » pour la plupart des villes, et il était curieux de casser les préjugés avec son propre regard.

Hoshino Mitsue
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Aborder le sujet de la famille n'était pas quelque chose de courant entre nous, le fait est que lorsque nous passions du temps ensemble, nous préférions nous concentrer sur nous que sur le reste. A vrai dire, la seule fois où nous en avions vraiment parlé avait été au tout début de notre relation, quand je lui avais raconté mon histoire. Nous avions pris conscience que nous avions bien plus de points communs que ce que nous aurions pu le croire au premier abord. C'était sans doute ce qui avait permis à Yûji d'aussi bien me comprendre. C'était aussi pour cette raison que j'arrivais appréhender sa propre situation. C'est pourquoi je savais que révéler, ou plutôt confirmer, la véritable natures des liens qui nous unissaient à sa mère ne serait pas forcément quelque chose de facile. Encore que je  pensais que ce serai plus facile que de faire passer la pilule à mon père, mais ça, c'était une autre histoire. Je hochais donc la tête en signe d'assentiment quand Yûji me répondit qu'il avait en effet l'intention d'en parler, mais qu'il lui fallait trouver la bonne façon de le faire. En effet, ce n'était pas le genre de nouvelle qu'on sortait comme on parle de la pluie et du beau temps.

« Quand tu seras prêts, on en reparlera, pas de pression. »

Inutile de se miner le moral avec toutes ces considérations familiales, je savais que ça avait déjà été un grand en avant pour lui que de revoir toute sa famille. Chaque chose en son temps. Et pour l'heure, lui comme moi avions bien l'intention de profiter de ce moment de parenthèse loin de notre quotidien.

J'avais accueilli le changement de sujet avec le sourire. Parler de quelque chose de plus léger était le bienvenue, histoire de relâcher toute la tension et la pression que nous avions accumulé ses derniers mois. Je laissais même échapper un rire quand Yûji parla des touristes.

« Mais Yûji, on est des touristes nous aussi. Mais c'est vrai que je me méfie de cette histoire de jeu… Quand je pense à ces pauvres gens qui ont perdu la mémoire, ça fait froid dans le dos. 

Les souvenirs et la mémoire étaient des choses précieuses, ce qui faisait qu'on était qui nous étions. Perdre des pans entier de mémoire devait être terrible et je me sentais mal rien que d'y penser. C'est pourquoi je pensais que notre décision de ne pas nous attarder dans le coin était la meilleure que nous puissions prendre.

« Mais tout ça ne durera pas et on pourra toujours revenir plus tard. »

Mieux valait en effet repousser la visite approfondie à plus tard et Yûji semblait être du même avis que moi. C'est pourquoi quand il m'avait demandé où je voulais aller après, j'avais naturellement répondu que Nara et son musée serait une destination intéressante. J'étais contente que l'idée lui plaise et qu'il soit partant pour ça.

« Bon et bien, j'imagine que c'est décidé, Nara, nous voilà ! »

Je ne pouvais pas cacher mon enthousiasme face à cette idée, ça faisait tellement du bien de pouvoir planifier ce genre de sortie avec l'homme que j'aimais que je n'allais pas me retenir d'exprimer ce que je ressentais.

Koizumi Yûji
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15 août - Après Obon

Un trait de caractère que Yûji aimait particulièrement chez Mitsue était sa compréhension à toute épreuve. Elle ne cherchait jamais à le forcer à faire quoi que ce soit et le laissait toujours prendre le temps de process les choses et de prendre les décisions lorsqu’il le souhaitait. Il se rendait compte avec le recul que sa première relation d’adulte avait été relativement toxique, puisque son ex lui imposait tout de même beaucoup de choses. Et pourtant, Yûji qui était de nature relativement calme ne s’était jamais autant énervé qu’à l’époque. Il était donc heureux de constater qu’il y avait des relations bien plus saines. Il avait eu peur au début, quand les choses sérieuses avaient commencé avec Mitsue. Il s’était certes laissé consumer par le désir et la passion et avait franchi une limite sans retour en arrière possible, mais après cette première journée à deux, il avait beaucoup réfléchi. Et si ça ne fonctionnait pas ? Et s’ils se rendaient compte qu’entre eux ça ne collait pas ? Et s’ils avaient tous les deux risqué leurs carrières pour rien ? Yûji n’était pas un angoissé de nature, sauf quand il s’agissait de sa propre vie. Et finalement, des mois plus tard, ils étaient là, main dans la main, à arpenter le chemin des philosophes à Kyoto en parlant de leur prochaine étape de voyage. Ils avaient un peu abordé le sujet familial juste avant, Mitsue disant qu’ils reparleraient en temps voulu de commenter aborder le sujet épineux de leur relation avec la mère du jeune homme, avant de penser à autre chose. Il fallait profiter de ce temps précieux à deux, comme suspendu dans le temps.

Yûji ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire franc lorsque la jeune femme souligna qu’eux aussi étaient des touristes après tout. Elle n’avait pas tort, il n’avait pas vu les choses sous cet angle, pensant surtout aux touristes étrangers. Mais oui, dans un sens, ils étaient des touristes aussi. L’évocation du jeu sordide qui s’était abattu sur l’ancienne capitale vint légèrement noircir le tableau de leur discussion. Il ne pouvait que partager l’avis de Mitsue : perdre sa mémoire semblait être un châtiment pire encore que la mort, selon lui. L’idée même de passer devant des gens qui un jour lui avaient été chers et de n’avoir aucun souvenir d’eux lui glaçait l’échine. Surtout si c’était elle.

« C’est vrai qu’on est des touristes, mais j’ai quand même de la famille à Kyoto. Pour ce qui est du jeu, je ne m’en rendais pas compte jusque là mais il y a beaucoup de souvenirs que je n’aimerais pas perdre. »


On vivait nos vies et on accumulait tout un tas de souvenirs plus ou moins précieux, des anecdotes qui pouvaient tout changer, et ce, sans même le réaliser. Et pourtant, quand on était aux portes d’un jeu qui nous disait qu’on risquait de perdre tout ce qu’on avait accompli jusqu’alors, d’oublier pourquoi on en était arrivé si loin, cela faisait extrêmement peur. Yûji était persuadé que sa famille n’avait pas saisi l’ampleur du danger qui rôdait au-dessus d’eux. Pour leur cas, ils étaient déjà sur le chemin du retour vers Tokyo donc ils étaient sauvés. Mais ce Némésis semblait s’intéresser aux cas particuliers. Peut-être pensait-elle que son fils était si innocent qu’il n’avait rien à craindre ? Si elle savait le quart de tout ce qu’il avait traversé, de ses erreurs et faux pas, et de choses qui pourraient intéresser un tant soit peu ce maître du jeu tordu, elle tomberait des nues.

« Oui, on reviendra plus tard. »


C’était dans cette optique que Yûji s’était intéressé à la prochaine étape de leur séjour, pour lequel Mitsue avait suggéré Nara. Une autre ancienne capitale japonaise, avec une histoire bien ancrée et des tas de choses à raconter. Ce n’était pas du tout loin de Kyoto, même pas une heure de train. En plus, la jeune femme suggérait un musée. Lui qui pensait qu’il finirait par visiter les musées qui l’intriguaient tout seul, il avait trouvé une partenaire qui avait des goûts similaires aux siens et ça, c’était incroyablement bien.

« Parfait. On part demain du coup ? Ou dans deux jours ? »


Ils marchaient d’un bon pas, et s’ils continuaient sur leur lancée, ils arriveraient bientôt au temple Gingaku-ji, le Pavillon d’Argent. Yûji avait hâte de le découvrir.

Hoshino Mitsue
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Parler de sujets plus légers était important pour nous, comme une bouffée d'air frais dans toutes ces complications qu'impliquaient une relation comme la notre. Depuis le début, nous savions qu'il y avait des risques que ça finisse mal, autant pour lui que pour moi. Ce n'était pas anodin, mais c'était aussi ce qui rendait tout ça plus fort et plus authentique. Je n'avais jamais douté des ses sentiments pour moi, je savais qu'il n'aurai jamais pris de tels risques pour une relation sans lendemain, sans importance. Peut être aurions nous pu nous poser la question au tout début, nous avions cédé l'attraction irrésistible entre nous, nous laissant submerger par nos émotions et le moment présent. Pendant un instant, nous avions oublié le reste, à mes yeux, il n'y avait plus eu que lui, le reste du monde aurait pu s'écroule que je ne m'en serai pas rendue compte et une fois cette euphorie passée et nous avions pris conscience que nous avions franchi un point de non retour et que jamais plus nous ne pourrions revenir en arrière. Mais il était clair que de toute façon, nous n'en avions pas envie. Je lui avais confié mon cœur et je savais qu'il saurai en prendre soin. Même si l'avenir était incertain, j'avais confiance, je savais qu'il serai à mes côtés.

Ma remarque sur le fait que nous étions nous même des touristes dans cette ville avait eu pour effet de le faire rire. Le voir aussi détendu et heureux était des moment rares et ça rendait l'instant d'autant plus précieux à mes yeux. La seule ombre au tableau était sans nul doute cette menace qui planait au dessus de nos têtes. Ce fameux Némésis qui jouait avec la vie des gens et prétendait que tout ça n'était qu'un jeu. Il fallait être sacrément tordu pour faire ce genre de chose. Et Yûji avait raison, il y avait des tonnes de souvenirs que je ne voulais pas perdre non plus et je ne pouvais qu'imaginer l'angoisse dans laquelle devaient vivre les pauvres victimes de cet espèce de jeu tordu.

« C'est pas vraiment le genre de chose auxquelles on pense non, nos souvenirs sont sensé nous appartenir, alors imaginer qu'on puisse nous les dérober… c'est horrible. »

Plus nous en parlions, plus je prenais conscience du risque que nous avions pris en venant à Kyoto. Et si ce fameux maitre du jeu décidait de s'intéresser à nous, à notre histoire ? Nul doute que se serai typiquement le genre de chose qui pourrait attirer et retenir son attention. D'après la rumeur, il s'intéressait principalement à des profils sortant de l'ordinaire et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout les deux cochions toutes les cases des candidats parfaits. Un mauvais pressentiment commençait doucement à prendre possession de moi et je ressentais qu'il était plus qu'urgent pour nous de quitter l'ancienne capitale, mais je ne voulais pas affoler Yûji alors je décidais de faire taire cette angoisse. Je savais que Yûji me connaissait suffisamment et qu'il finirai pas se rendre compte de mon angoisse. Mais pour l'heure, je décidais de ne pas lui en parler, je ne voulais pas gâcher l'instant présent, c'est pourquoi je préférais laisser exprimer mon enthousiasme à l'idée de planifier notre prochaine destination.

« Le plus tôt sera le mieux, j'ai hâte d'aller là-bas avec toi. »

Je ne voulais pas avoir l'air de presser les choses, Kyoto était sans nul doute une belle ville avec plein de choses à voir et à découvrir, mais l'ambiance y était bien trop sombre en ce moment et  il valait mieux ne pas jouer avec le feu. Je savais que Yûji aurait eu envie de voir ce que la ville avait à offrir et je partageais cette envie, mais ce n'était pas le moment idéal, restais à espérer qu'il n'était déjà pas trop tard pour nous.

Koizumi Yûji
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Il était plutôt rare que Yûji se laisse aller à rire ainsi, lui qui était si réservé sur ses émotions. Pourtant, le fait de s’être éloigné de son quotidien à Chuo, de sa vie tokyoïte l’espace de quelques jours lui faisait le plus grand bien. Le prochain tournage pour lequel il avait été enrôlé ne débuterait qu’à la mi-septembre, il avait donc profité de cette fenêtre de liberté et du fait que c’étaient les vacances scolaires pour s’échapper un peu avec Mitsue. Il lui restait encore un peu de paperasse pour préparer la rentrée du second semestre à l’université mais il était quelqu’un d’organisé et d’efficace alors il savait qu’il ne serait pas trop long à se mettre au boulot. Pour l’heure, ils étaient certes à Kyoto mais ils fileraient vite vers une autre destination et d’ici une bonne semaine, ils seraient de retour dans leur quotidien complexe. Il fallait donc en profiter coûte que coûte.

Yûji avait évoqué le fait qu’il y avait des souvenirs qu’il ne souhaitait pas perdre mais n’était pas entré dans les détails. De toute façon, il était assez évident que certains d’entre eux qu’il partageait avec la jeune femme, il ne souhaitait en aucun cas se les faire ôter. Alors si par malheur ils devenaient la cible de Némésis, il participerait au jeu, même si cela risquait d’être fortement désagréable, ne serait-ce que pour sauver ces précieux moments suspendus et précieusement conservés au fond de son esprit. L’idée même de devoir vivre au quotidien avec une personne qu’il portait en aversion le ferait presque grincer des dents.

« Oui c’est horrible. Je ne préfère pas y penser, on va se porter la poisse après. »


Et c’est ainsi que le couple clôtura la conversation sur le jeu pour le moment, même s’il ne faisait aucun compte qu’avec la tension palpable dans l’air, elle ne tarderait pas à refaire surface tôt ou tard. Yûji sentait déjà l’angoisse monter chez Mitsue, sa main était devenue plus contractée et moite, et la réponse à sa question concernant la date de départ de Kyoto ne fit que confirmer son état de panique intérieure. Il lui sourit tendrement et répondit :

« Bon, partons demain alors. Profitons de cette dernière journée à Kyoto et filons. On pourra peut-être aussi visiter Kobe ! »


Cette ville, souvent connue des étrangers pour son célèbre boeuf fondant, n’était pas si loin de l’endroit où ils se trouvaient. Il avait entendu beaucoup de bonnes choses sur cette jolie ville portuaire et il y avait de belles balades à y faire, débouchant sur des cascades et autres endroits agréables. Yûji aimait bien se promener pour le plaisir de se promener, sans but particulier à l’issue de la visite. Mais en l’occurrence, ils se dirigeaient d’un pas tranquille vers le pavillon d’argent.

« Tu voudras aller où après le Ginkaku-ji ? On pourrait aller manger quelque chose ou prendre un thé. »


Le repas du midi avait été plutôt léger, et il ne faisait aucun doute qu’après une bonne marche, les deux amoureux risquaient d’avoir un petit creux, parfait pour un goûter léger autour d’un bon thé comme Yûji les aimait. Mais d’abord, explorer l’enceinte du temple lorsqu’ils auraient fini la traversée du chemin des philosophes.

Hoshino Mitsue
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Venir à Kyoto était un risque. Risque que nous avions pris en toute connaissance de cause. Nous savions, comme tout le Japon et probablement une partie du monde, qu'il y avait des histoire de perte de mémoire et de jeu sordide qui se déroulaient actuellement dans l'ancienne capitale. Bien sûre ça avait pesé dans la balance quant à notre décision ou non de venir. Mais ça faisait trop longtemps que Yûji repoussait le moment d'un réunion familiale et qui savait quand se présenterait la prochaine occasion. Et puis en terme de timing, ça tombait bien aussi pour moi puisque nous étions en période de vacances scolaire. Simplement, nous n'avions pas assez d'éléments pour imaginer que des gens qui étaient simplement de passage puisse se retrouver bloqué par ce jeu. Après tout, les médias n'avaient parlé que des habitants de Kyoto et vu le nombre de touristes qui arpentent la ville quotidiennement, il n'était pas idiot d'imaginer que Némésis ne s'intéressait qu'aux personnes habitant la ville. Ou peut être était ce simplement notre façon à nous de nous convaincre et de nous rassurer ? Cependant, ce n'était pas suffisant pour que nous nous attardions plus que nécessaire, je n'étais pas du genre à jouer avec le feu, Yûji encore moins.

Il avait raison, à force de ressasser tout ça, nous allions finir par nous porter la poisse et nous n'avions franchement pas besoin de ça. J'osais à peine imaginer les problèmes qui nous tomberaient dessus si nous devions être invités à jouer. Déjà que notre organisation quotidienne n'était pas de tout repos, ça pourrait vite devenir un véritable casse tête, sans même parler du fait de justifier notre présence à tout les deux à Kyoto au même moment. Nous pourrions bien trouver toutes les justifications du monde, j'étais prête à parier que ça relanceraient des rumeurs à notre sujet. Les gens avaient certes arrêter de parler de nous, mais j'étais certaine qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que certains se rappellent des bruits de couloirs qu'on pouvait entendre l'année dernière sur le campus.

Partir le plus tôt semblait donc être la meilleur options que nous avions. Yûji n'avait pas fait de commentaire et je lui en était reconnaissante, mais je savais qu'il avait sentit mon angoisse. J'avais beau être devenue une bonne comédienne, en partie grâce à lui d'ailleurs, je n'arrivais jamais vraiment à cacher mes émotions avec lui. Certainement parce que je n'essayais pas de le faire, je savais que je n'avais pas à me cacher avec lui et c'était aussi ce qui faisait la force de notre relation.

Comme toujours, je m'étais sentie fondre en le voyant me sourire de cette façon, j'aurai pu l'embrasser, là tout de suite, mais nous étions tout de même en publique et sans parler de notre statut compliqué, ce genre de chose ne se faisait pas au Japon. Et puis de toute façon, Yûji n'était pas non plus fan des plus démonstratif et je respectais ça. J'allais donc garder ça pour quand nous serions de retour à l'hôtel, bien à l'abris des regards. Je me contentais donc de hocher la tête en signe d'assentiment.

Notre balade nous emmenait doucement vers le pavillon d'argent et naturellement, Yûji me demanda ce que j'avais envie de faire après. Je laissais échapper un rire léger quand il proposa d'aller manger quelque chose ou prendre un thé. Ca me rappelait à nouveau ce jour où il m'avait emmenée à la boulangerie flat sur le campus, ce fameux jour ou finalement tout avait débuté entre nous. Mais je devais admettre que l'idée d'aller manger quelque chose était tentante, ce midi, j'avais à peine manger, bien trop focalisée sur le rôle que je devais jouer face à sa famille. J'étais plus occupée à tenter de ne pas faire de boulettes que j'avais à peine toucher à mon assiette.

« J'avoue que je commence à avoir un peu faim, tu crois qu'on peut trouver une boulangerie ou quelque chose comme ça dans le coin ? »

A vrai dire, nous étions parti sans planifier plus que ça le reste de la journée, mais c'était un coin pas mal fréquenté, alors nous ne devrions pas avoir trop de mal à trouver de quoi ravir nos estomacs.

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Malgré un cadre de balade agréable et un moment suspendu, les deux amants s’étaient vus ramenés à la réalité bien assez tôt. Ils étaient assez nerveux pour avoir du mal à profiter vraiment de leur temps libre tellement leurs cerveaux tournaient à mille à l’heure. Ainsi, après avoir fait un bref débriefing sur la famille de Yûji et les derniers événements de ces deux jours intenses et riches en émotions, la conversation avait rapidement basculé sur la situation critique de la ville de Kyoto et les risques qu’ils encouraient en séjournant ici.

Mitsue ne pouvait rien cacher de ses sentiments à Yûji, et la réciproque était vraie. Ils avaient décidé de se faire mutuellement confiance et c’est pour cela qu’ils arrivaient petit à petit à se comprendre sans forcément devoir parler, juste en analysant les émotions trahissant leurs visages. Ce n’était pas toujours le cas, et ils ne se comprenaient pas toujours à cent pour cent. Mais grâce à ses nombreuses années de théâtre, Yûji avait appris à décortiquer les nombreuses émotions humaines à partir des traits du visage, et il arrivait de plus en plus aisément à lire en les gens.

Dans cette situation précise, Yûji avait donc rapidement compris que rester à Kyoto accélérait l’anxiété de la jeune femme et qu’il valait donc mieux mettre les voiles dès le lendemain. C’est ainsi qu’après avoir décidé ensemble de se rendre à Nara et son musée, puis à Kobe, le professeur avait clos cette conversation afin d’éviter de s’attirer le mauvais oeil et pour basculer sur quelque chose de plus léger.

Mitsue sembla enjouée à l’idée d’aller quelque part après la visite du temple. Comme ils avançaient d’un bon pas, ils y seraient bientôt. Il voyait déjà la silhouette de la pagode au loin.

« Je pense qu’après la visite du temple, on va arriver près de rues commerçantes, il y aura sûrement quelque chose. »


A d’autres, il aurait simplement répondu ‘sûrement’, ou ‘oui’, évitant au maximum d’ouvrir la bouche inutilement. Mais avec elle, il avait envie de se comporter comme une personne normale, un tant soit peu sociable. Elle l’aidait à se dérider un peu, lui qui se faisait autrefois surnommer « la tombe humaine » tellement il parlait peu.

« Mais avant de satisfaire nos estomacs, satisfaisons nos yeux. Il paraît que le pavillon d’argent est très beau ! »


Tout en discutant, le couple arriva au niveau de l’entrée de l’enceinte du temple. Ils s’acquittèrent du tarif d’entrée, récupérèrent leurs tickets et pénétrèrent dans les lieux. Yûji avait entendu dire que cet endroit était plus calme et moins fréquenté que le pavillon d’or, et surtout plus authentique pour ceux qui aimaient les jardins zens traditionnels. Et ça n’avait pas loupé.

« Rien que pour ça, je suis content d’avoir marché jusqu’ici »


Les endroits apaisants et calmes étaient ce que le nippon préférait. Bien sûr, il y avait beaucoup de touristes étrangers, mais cela restait raisonnable et supportable.


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